La fatigue parentale fait partie intégrante de la parentalité, et cela est particulièrement vrai dans notre société actuelle. Selon le baromètre des familles 2023 de l’Unaf, 76 % des parents déclarent rencontrer des difficultés pour concilier vie professionnelle et vie familiale, ce qui alourdit la charge mentale et physique au quotidien (Unaf) ). Cette pression constante amène souvent les parents à ressentir une fatigue profonde, tant sur le plan physique qu’émotionnel.
En outre, une étude menée par l’Ifop révèle que 34 % des mères de jeunes enfants en France se disent touchées par le burn-out parental, une forme extrême de fatigue parentale qui peut avoir des conséquences sérieuses sur leur bien-être et leur relation avec leurs enfants (France 3 Régions).
Ces chiffres montrent bien que la fatigue parentale n’est pas un « signe de faiblesse », mais plutôt une réalité vécue par de nombreux parents. Dans cet article, nous allons explorer les différents types de fatigue et vous proposer des solutions concrètes pour les gérer de manière bienveillante, afin de préserver votre énergie et votre sérénité.
I. La fatigue ? De quoi parle-t-on ?
La fatigue est un compagnon de route de la parentalité, mais savez-vous qu’elle peut se manifester de plusieurs façons ? Entre la fatigue physique, mentale et même émotionnelle, je vous invite à faire la distinction. En effet, selon les origines de cette fatigue, les réponses apportées peuvent être variables.
C’est « normal » de ressentir de la fatigue
Ressentir de la fatigue ne signifie pas que vous échouez en tant que parent. Dire « je suis fatigué(e) » ne fait pas de vous un mauvais parent. Cela signifie simplement que vous êtes humain(e), avec des besoins physiques et émotionnels à respecter. Cependant j’attire votre attention sur la formulation. « Je suis » fait référence à notre identité. Ainsi vous ne pouvez pas faire autrement que d’ « être fatigué » puisque cela fait partie de vous. Dire « je me sens fatigué(e) » prend un autre sens. Je vous invite à porter attention à cela dans les prochains jours.
- Fatigue physique : Il s’agit de cette sensation de lourdeur dans le corps, cette envie irrésistible de se coucher, souvent provoquée par le manque de sommeil ou l’effort physique.
- Fatigue mentale : Elle est liée au stress, à l’anxiété, ou simplement à la charge mentale. Vous pouvez être assis(e) toute la journée et pourtant vous sentir épuisé(e) intérieurement.
Et la « bonne fatigue » ?
Saviez-vous qu’il existe aussi une fatigue « bénéfique » ? Celle que vous ressentez après une séance de sport ou une journée productive. Contrairement à la « mauvaise fatigue », qui épuise, cette fatigue vous apporte un sentiment d’accomplissement. Cependant, même cette bonne fatigue mérite du repos !
Vous avez choisi d’être parent, mais vous avez le droit d’être fatigué(e).
Être parent, c’est merveilleux, mais c’est aussi exténuant. Vous n’êtes pas Wonder Woman ou Superman. Vous avez le droit d’avoir des moments « down », et c’est même nécessaire pour préserver votre bien-être sur le long terme.
D’ailleurs, je vous invite à lire Booster votre bien-être parental et Bien-être et parentalité sont-ils compatibles ?
II. Identifiez l’origine de la fatigue parentale ?
Une des premières étapes pour mieux gérer votre fatigue est de l’identifier. Est-elle physique ? Mentale ? les deux ? Une fois que vous savez d’où elle vient, vous pouvez agir.
Fatigue physique : La nutrition comme clé pour combattre la fatigue
L’alimentation joue un rôle crucial dans notre niveau d’énergie. Par exemple, des aliments riches en magnésium, comme les amandes ou le chocolat noir, peuvent aider à calmer votre système nerveux. De petits ajustements, comme éviter les sucres rapides, peuvent prévenir ces fameux « coups de barre ». Demandez-vous : que consommez-vous pour nourrir votre énergie ?
Fatigue mentale : Réduire l’épuisement grâce à la gestion des émotions
L’épuisement mental survient souvent lorsque nous ne prenons pas le temps de reconnaître et d’accueillir nos émotions. Avez-vous pris quelques minutes pour vous poser et simplement respirer aujourd’hui ? La cohérence cardiaque, par exemple, est une technique simple mais efficace pour apaiser votre esprit et recharger vos batteries mentales. Ou pour faire encore plus simple, prendre quelques grandes et belles respirations.
Remplissez votre réservoir affectif. Prendre soin de soi émotionnellement, c’est aussi se donner de l’amour et de la bienveillance. Prenez des moments pour vous, que ce soit un café en silence, une balade seule ou simplement 10 minutes pour respirer profondément.
Organisation : Alléger la charge mentale
Une bonne organisation peut faire des miracles pour réduire la fatigue. Avez-vous 20 tâches inscrites sur votre liste de choses à faire aujourd’hui ? Peut-être qu’il est temps de déléguer certaines d’entre elles ou d’en supprimer. Parfois, ce qui est dans votre agenda n’est pas toujours urgent ou prioritaire.
N’hésitez pas à relire mes articles La procrastination parentale positive et Ralentir le rythme pour votre famille, qui peuvent vous aider à revoir vos priorités de manière plus sereine.
III. Prendre soin de son sommeil
Il est difficile de parler de fatigue sans aborder le sommeil. Combien d’heures avez-vous dormi ces derniers jours ? Le manque de sommeil est souvent l’une des premières causes de la fatigue parentale. Mais comment faire quand les nuits sont courtes, entre les réveils nocturnes des enfants et les insomnies ?
Les micro-siestes : Un remède express pour les parents
Avez-vous déjà essayé une micro-sieste ? Même 10 à 20 minutes de repos peuvent suffire à recharger vos batteries et à vous redonner un coup de boost. Si vous avez l’opportunité, offrez-vous ces petites pauses pendant la journée.
Ressources sur le sommeil de l’enfant et du parent
Pour mieux comprendre le sommeil de votre enfant, voici quelques articles que vous pourriez trouver utiles :
- Le sommeil du jeune enfant
- Le sommeil, le rêve et l’enfant
- La boîte à outils du sommeil de bébé
- Le sommeil : conseils et astuces au quotidien
- STOP aux idées reçues sur le sommeil du bébé/enfant
- Bien dormir : 10 recommandations simples
Ils sont pleins de conseils pour optimiser votre sommeil et surtout celui de votre enfant, afin de réduire la fatigue accumulée.
IV. De la fatigue parentale ou burn-out
Il est important de reconnaître les signes de fatigue extrême avant qu’elle ne se transforme en burn-out parental. Voici quelques questions à vous poser :
- Vous sentez-vous submergé(e) par la moindre tâche ?
- Avez-vous perdu le plaisir que vous trouviez autrefois dans votre quotidien de parent ?
- Est-ce que vous vous sentez constamment irritable ou à fleur de peau ?
- Ressentez-vous un décalage entre votre parentalité d’avant et votre parentalité actuelle ?
- Vous sentez-vous déconnecté(e) émotionnellement de votre enfant ?
Si vous répondez « oui » à ces questions, il est temps de faire une pause et de réévaluer vos besoins. Je vous invite à vous rendre sur le site destiné au burnout parental. Vous n’êtes pas seul(e), et prendre soin de vous est la première étape.
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- Votre bien-être parental : votre priorité ?
- 5 astuces pour prendre soin de soi (AUSSI) en étant parent
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Conclusion
Être parent est un rôle magnifique mais aussi extrêmement exigeant. Vous avez le droit de ressentir de la fatigue, et il est important de l’accepter sans culpabilité. Identifiez l’origine de votre fatigue, apprenez à prendre soin de votre corps et de votre esprit, et n’oubliez pas de vous accorder des moments pour vous.
Je vous invite à partager vos astuces et expériences dans les commentaires. Comment gérez-vous la fatigue au quotidien ? Ensemble, nous pouvons créer une communauté de parents bienveillants et soudés, où le bien-être de chacun est une priorité.
Cet article fait partie de l’événement inter-blogueur « Gérer la fatigue au quotidien » organisé par Ana, du blog Origami Mama, qui aide les mamans à retrouver une sérénité familiale en prenant soin d’elles. Découvrez également son article : Canaliser la colère : 5 Livres indispensables à avoir chez soi.