La procrastination parentale positive

Ah, la procrastination, ce terme un peu savant pour désigner une tendance qui nous est à tous familière : remettre au lendemain ce que l’on pourrait faire aujourd’hui (ou pas). Le 25 mars, journée dédiée à cette habitude, offre une belle occasion de réflexion, surtout dans le contexte du bien-être et de la parentalité. La procrastination parentale positive existe-t-elle ?

Dans cet article, je souhaite aborder la procrastination non pas sous l’angle de la culpabilité ! Oh non ! Mais plutôt comme une porte ouverte vers une meilleure compréhension de nos besoins et ceux de nos enfants. Après tout, qui n’a jamais repoussé une tâche ménagère pour passer quelques instants de plus à jouer avec son enfant, ou différé un rendez-vous pour se préserver un moment de tranquillité ?

L’art de la procrastination positive

Oui, vous avez bien lu : la procrastination peut être positive. Elle nous signale parfois que nous avons besoin de souffler, que notre esprit ou notre corps réclame une pause. Dans le tourbillon de la parentalité, s’octroyer un moment de répit peut être salvateur. C’est aussi enseigner à nos enfants que prendre soin de soi, écouter ses besoins, est essentiel.

D’ailleurs à ce sujet, voici un article qui devrait vous plaire : 5 astuces pour prendre soin de soi AUSSI en étant parent

Des tâches à l’échelle humaine

Procrastiner peut également nous amener à réévaluer l’importance ou l’urgence de nos tâches. Est-il vital que la maison soit impeccable pour le bien-être de ma famille, ou un peu de désordre est-il acceptable si cela signifie plus de temps passé ensemble ? Cette réflexion peut conduire à un allégement de nos charges et à une répartition des tâches plus équitable et bienveillante au sein du foyer. Est-il nécessaire d’avoir une to-do liste très longue ? Parfois, je me rappelle à moi-même qu’une journée dure 24 heures ! (et c’est peut-être très bien comme cela finalement ? ) 

La procrastination et l’empathie

Approchons la procrastination avec empathie, surtout lorsque nous la remarquons chez nos enfants. Plutôt que de la condamner, cherchons à comprendre. Est-ce le signe d’une surcharge, d’un manque d’intérêt, ou d’une difficulté non exprimée ? En discutant ouvertement de nos propres tendances à procrastiner, nous pouvons les aider à identifier et à exprimer leurs sentiments et besoins. Ainsi, des solutions peuvent émerger. Par exemple, une « grosse » tâche, qui va demander beaucoup de temps ou d’énergie pourrait peut-être être découpée en plusieurs petites tâches. Ceci est bien sur un exemple. La « solution » va bien sur dépendre de l’origine identifiée.  

Créativité et procrastination

Et si la procrastination était un moteur de créativité ? Un esprit qui vagabonde est un esprit qui crée. Dans ces moments où nous nous éloignons de nos to-do lists, nous pouvons trouver l’inspiration pour un projet familial, une activité créative ou simplement une nouvelle façon de voir les choses. 

Conclusion 

Je ne sais pas si la procrastination parentale positive est un concept qui a déjà été développé 😂. Quoi qu’il en soit, en cette journée de la procrastination, je vous invite à faire preuve de bienveillance envers vous-mêmes, peut-être même envers vos enfants. Reconnaître nos besoins, accepter nos limites et celles de nos enfants, c’est aussi ça, prendre soin de sa famille. Alors, peut-être que cette année, le 25 mars sera l’occasion de célébrer non pas l’art de remettre à plus tard, mais celui d’écouter et de répondre avec amour et compréhension à ce que nos cœurs et nos esprits tentent de nous dire.

Quelles sont vos expériences et réflexions sur la procrastination, surtout dans le contexte familial ? Comment gérez-vous ces moments pour vous et avec vos enfants ? Et si nous partagions nos histoires et nos stratégies pour transformer la procrastination en un outil de bien-être ? 

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15 réflexions sur “La procrastination parentale positive”

  1. J’aime bien ta façon d’appréhender la procrastination. Je trouve que le plus dur c’est de trouver le bon équilibre entre se mettre un petit coup de pied aux fesses et savoir profiter sans trop se mettre la pression. Avec nos planning de parents surchargés c’est vrai que c’est pas toujours facile car il y a quand même des choses qu’on peut pas trop reporter sans se laisser submerger. J’essaie de faire les deux, un peu de discipline et après du plaisir 🙂

    1. Oui tout à fait Virginie … Un équilibre à trouver, à construire
      Ce qui est important c’est de s’écouter
      La procrastination doit rester positive : si elle devient source d’angoisse, ce n’est plus de la procrastination positive
      Merci pour ton commentaire !

  2. Bonjour Dominique,
    Grâce à toi, je viens d’apprendre deux choses.
    1/ Je suis né le jour de la fête de la procrastination 😅, je comprends mieux pourquoi j’ai tant de mal à être efficace
    2/ La procrastination peut être positive. En effet, je te rejoins, car elle t’apporte une information sur ton état et celui de tes enfants. Elle permet aussi de sortir de nos routines régulières pour devenir créatifs.

  3. Voilà une approche de la procrastination qui est originale! C’est super intéressant de voir la procrastination comme un peu une alerte : il temps de prendre du temps pour soi et sa famille! Merci pour ce nouveau point de vue qui donne à réfléchir!

  4. Merci pour cette perspective rafraîchissante et déculpabilisante sur un sujet trop souvent stigmatisé. On doit davantage valoriser les moments de pause et d’écoute de soi. D’ailleurs, je te partage une citation que j’aime bien : « Le repos n’est pas l’oisiveté, et se reposer sur l’herbe un jour d’été en écoutant le murmure de l’eau, ou regarder les nuages flotter, n’est pas une perte de temps. » John Lubbock

    1. Merci pour ton commentaire !
      Oui j’ai vraiment envie que les parents et particulièrement les mamans ne ressentent pas ou en tout cas ressentent moins cette culpabilité de ne « rien » faire. Et souvent même quand elles ne font rien, elles font énormément de choses …

  5. Merci pour ton article où j’ai appris des choses. Je ne savais pas que la procrastination positive était un concept existant. Je ne verrai plus la procrastination de la même façon, grâce à toi.

  6. Plutôt que le faire, juste être dans la bienveillance envers soi-même. Finalement être dans la procrastination positive, c’est se rendre compte de tout ce qu’on a qui est une vraie richesse.
    Tu as mis le doigt sur un concept de s’accorder du temps, de lever le pied pour être présent pour soi-même d’abord et ensuite pour les membres de sa famille.

  7. J’ai apprécié cette façon de voir la procrastination différemment, qui permet d’arrêter d’être toujours dans un mode action / efficacité ! Ce n’est pas tant la procrastination mais comme tu l’écris, évaluer ce qui est urgent ou pas, et mettre de l’empathie autour de nous.

  8. J’ai apprécié cette façon de voir la procrastination différemment, qui permet d’arrêter d’être toujours dans un mode action / efficacité ! Ce n’est pas tant la procrastination mais comme tu l’écris, évaluer ce qui est urgent ou pas, et mettre de l’empathie autour de nous.

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