Comment bien vivre sa parentalité

« Comment bien vivre sa parentalité » est un sujet qui me tient à cœur, à plusieurs niveaux. En tant que professionnelle de l’accompagnement mais aussi en tant que maman. C’est pourquoi lorsque Aurélie Freser du blog Le Temps Des Séquoias a lancé son évènement interblogueur à ce sujet, j’ai de suite eu envie d’y participer. Vous l’aurez compris mon article participe à l’évènement interblogueurs du même nom « Comment bien vivre sa parentalité ». D’ailleurs, je vous invite à aller consulter son article : Parents, comment vous ressourcez-vous ? La nourriture affective parentale  qui pourrait bien vous intéresser ! Avant de développer le « comment bien vivre », je définirai dans un premier temps ce que représente la parentalité

I. La parentalité 

Tout comme chaque enfant, la parentalité est unique et singulière. Elle est façonnée par une multitude de facteurs, des influences culturelles aux expériences personnelles, en passant par la science de l’éducation. Explorer sa signification et ses nuances peut aider chaque parent à trouver son propre chemin. Voici ma réflexion sur le sujet :

1.1. Un concept en évolution 

Selon Philippe Jeammet, dans “La parentalité en question” (2014), la notion de parentalité a évolué au fil du temps, passant d’une vision autoritaire à une vision basée sur le dialogue et l’échange. Cette transformation reflète les changements sociaux et culturels qui ont influencé la manière dont les parents et la société perçoivent leur rôle.

1.2. L’influence des origines

Marie Rose Moro, dans “Parents en exil : Psychopathologie et migrations” (1994), souligne l’influence des origines culturelles et des traditions sur la parentalité. Chaque culture a ses propres normes et valeurs concernant l’éducation des enfants, et ces différences peuvent parfois entrer en conflit dans un monde globalisé.

1.3. L’attachement ou les prémices de la parentalité 

John Bowlby, le père de la théorie de l’attachement, a démontré dans ses travaux sur l’attachement mère-enfant (« Attachment and Loss », 1969-1980) que les premières relations et interactions entre un parent et son enfant sont fondamentales pour le développement psychologique de l’enfant.

1.4. Reconnaitre les besoins physiques et émotionnels de l’enfant

Selon Françoise Dolto dans “Lorsque l’enfant paraît” (1977), la compréhension et la reconnaissance des besoins émotionnels de l’enfant sont essentielles. Elle souligne l’importance de communiquer avec l’enfant, en reconnaissant sa capacité à comprendre et à ressentir dès son plus jeune âge.

1.5. Des interactions qui impactent le développement du cerveau  

Catherine Gueguen, pédiatre, met en avant dans “Pour une enfance heureuse” (2015) l’impact des découvertes en neurosciences affectives et sociales sur la parentalité. La manière dont les parents interagissent avec leurs enfants, notamment la bienveillance, peut influencer positivement le développement du cerveau de l’enfant.

1.6. Développer la résilience

Selon Boris Cyrulnik dans “Les nourritures affectives” (1993), la résilience est la capacité à surmonter les traumatismes et les adversités. En tant que parents, favoriser la résilience chez nos enfants peut les aider à naviguer plus efficacement à travers les défis de la vie.

Être parent est donc un concept en évolution, influencer par nos origines. Être parent implique de développer un lien d’attachement solide, en favorisant les interactions, en reconnaissant les besoins de nos enfants, en développant la résilience. Il n’y a donc pas une parentalité mais des parentalités. Une certaine pression se fait ressentir ? Comment bien vivre cette parentalité alors ? 

II. « Bien vivre » que cela signifie-t-il ?

L’expression « bien vivre » est vaste et revêt différentes significations pour chacun d’entre nous. Dans le contexte de la parentalité, « bien vivre » est une aspiration qui englobe à la fois des moments de joie et des défis à relever. Voici quelques pistes que vous pouvez explorer.

2.1. Prévoir des temps de qualité 

L’idée n’est pas nécessairement de passer tout son temps avec ses enfants. C’est compliqué lorsqu’on a une activité professionnelle et lorsqu’on tient à son équilibre émotionnel justement 😅. Il s’agirait plutôt de s’assurer que le temps passé soit de qualité. C’est à dire moments où l’on est véritablement présent, écoutant, jouant et interagissant avec nos enfants.

2.2. Communiquer avec son bébé ou son enfant

Favoriser une communication ouverte avec ses enfants, peu importe leur âge, est un pilier pour bien vivre sa parentalité. C’est à travers cette communication que nous construisons des liens forts, comprenons leurs besoins, leurs peurs et leurs aspirations. Et que nous exprimons aussi nos attentes, nos besoins, nos émotions. 

2.3. Travailler à votre équilibre émotionnel

Bien vivre sa parentalité, c’est aussi reconnaître et gérer ses émotions. Cela signifie accepter que nous ne sommes pas toujours parfaits, mais que nous faisons de notre mieux. Il s’agit de regarder avec bienveillance nos moments de faiblesse et de célébrer nos succès, aussi petits qu’ils puissent vous paraitre.

2.4. Prendre AUSSI soin de soi 

On ne peut pas donner ce que l’on n’a pas. Pour bien vivre sa parentalité, il est crucial de prendre soin de soi-même – physiquement, mentalement et émotionnellement. Cela nous permet de recharger nos batteries et d’être les meilleurs parents possibles pour nos enfants. D’ailleurs je vous invite à lire mon article sur ce sujet précis : 5 astuces pour prendre soin de soi (AUSSI) en étant parent

2.5. Se garder des moments rien qu’à soi

C’est essentiel pour le bien-être des parents. Il est bon d’avoir des moments pour soi, d’avoir des activités séparées et de comprendre que nous sommes aussi des individus à part entière, et pas seulement des parents.

2.6. Accepter d’apprendre chaque jour 

La parentalité est un voyage en constante évolution. Bien vivre sa parentalité signifie aussi s’adapter, apprendre et évoluer avec nos enfants. Que ce soit par la lecture, les échanges avec d’autres parents, ou même les erreurs que nous commettons, chaque expérience est une occasion d’apprendre.

2.7. Accepter les singularités

Chaque enfant est unique et vient avec son propre ensemble de qualités et de défis. Bien vivre sa parentalité, c’est célébrer ces différences, les accepter et travailler avec elles plutôt que contre elles. De plus, se comparer aux autres parents n’est pas forcément aidant du fait de cette singularité. 

Conclusion 

La parentalité est un voyage merveilleux mais jonché de défis, une danse délicate entre offrir le meilleur de soi à nos enfants et prendre soin de soi en tant qu’individu. Ce n’est pas un parcours linéaire, mais une série d’expériences, d’apprentissages

Chaque parent, chaque famille a son propre rythme, sa propre mélodie. Ne soyez pas trop dur envers vous-même lors des jours plus compliqués et sachez savourer pleinement les moments de bonheur. Chaque parent est unique, chaque enfant l’est autant et chaque jour est une nouvelle opportunité. Rappelez-vous que vous faites de votre mieux, et c’est tout ce dont vos enfants ont besoin. La perfection n’existe pas, mais l’amour, la compréhension et la patience font toute la différence.

Si jamais le doute ou la culpabilité vous envahissent, respirez profondément, faites une pause, regardez autour de vous : vos enfants, leurs sourires, leurs éclats de rire ou mieux encore rappelez-vous un souvenir agréable vécu en leur compagnie. Si cela ne suffit pas, sachez que vous n’êtes pas seul(e). Entourez-vous de personnes bienveillantes de votre cercle proche ou de professionnel(le)s qui sauront vous accompagner dans vos difficultés. 

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