Parents toltèques : grandir avec son enfant

J’ai choisi l’angle des accords toltèques afin d’explorer comment être parents peut nous faire grandir. Autrement dit, comment allier parentalité et développement personnel ? J’ai découvert il y a peu le blog d’Aurélie Fresel. Cette dernière a lancé un carnaval d’article ou évènement interblogueur sur la thématique : Comment être parent peut nous faire grandir ? Lorsque j’ai vu ce thème, il m’a tout de suite beaucoup plu car il permet d’aborder deux thèmes qui me tiennent à cœur : l’aide aux parents et le développement personnel. Cet article participe donc à l’évènement interblogueurs “Comment être parent peut nous faire grandir » organisé par Aurélie Fresel du blog Le Temps Des Séquoias. D’ailleurs, je vous invite à aller consulter son article : Parents, comment vous ressourcez-vous ? La nourriture affective parentale  qui pourrait bien vous intéresser ! Dans le même esprit, vous pouvez également lire mon article 5 astuces pour prendre soin de soi en étant parent.

A travers cet article, je souhaite partager comment ces accords peuvent nous aider à développer une approche de la parentalité plus consciente et enrichissante. Les Accords Toltèques sont des principes de vie. Ils trouvent leur origine dans les anciens peuples du Mexique appelés « Toltèques ». Ces principes ont le pouvoir de transformer nos vies et nos relations. Je les ai trouvés particulièrement pertinents dans le champ de la parentalité. Je vous explique pourquoi dans ce qui suit. 

I. Grandir avec des paroles impeccables 

Que vos paroles soient impeccables. Voici le premier axe pour devenir des parents toltèques 😂 ! Pour ma part j’ai trois lectures de ce principe. 

• Tout d’abord, votre parole peut être impeccable dans le sens où vous ne dites pas de grossièretés 😂. En effet, j’ai rencontré des parents qui ne souhaitaient pas que leur(s) enfant(s) disent des « gros mots ». Pourtant, ils en utilisent eux-mêmes, de façon spontanée, peut-être en pensant que leurs enfants ne les entendent pas. Et pourtant … les paraboles sont grandes ouvertes et quelle surprise d’entendre sa petite d’à peine trois ans dire le mot en P (toute ressemblance avec un personnage excitant serait purement fortuite 😅).
• Ensuite, que ta parole soit impeccable cela peut aussi vouloir dire de ne pas dire du mal de la maitresse, du voisin, de la tante Machin, etc … Ainsi, nous faisons preuve de respect, peut-être d’empathie et transmettons ces valeurs à nos enfants.
• Enfin, lorsque notre enfant a du mal à faire ses devoirs par exemple, nous pouvons être tentés de dire : « Ben ! C’est facile, tu devrais pouvoir le faire ! « . Mais ces paroles peuvent atteindre la confiance de l’enfant en lui-même. Au lieu de cela, en étant impeccable avec nos paroles, nous pourrions dire : « Je vois que tu rencontres des difficultés, ça peut arriver. Peut-être qu’on peut regarder ça ensemble ? ». Qu’en pensez-vous ?

II. Parents toltèques : N’en faites jamais une affaire personnelle

La deuxième étape sur le chemin des Toltèques : n’en faites pas une affaire personnelle.

• « Mon bébé pleure ——> il m’en veut »
• « Mon bébé pleure ——> il ne m’aime pas »
• « Mon enfant se comporte mal ——> il veut se venger » 
• « Mon ado claque la porte en rentrant ce soir ——> il est en colère contre moi » 

Appliquer le deuxième accord toltèque à sa parentalité, c’est ne pas en faire une affaire personnelle. Mon bébé pleure car il souhaite exprimer quelque chose (très variable selon les bébés, les situations). Il ne le fait pas exprès ou contre vous. Lorsque votre enfant se comporte mal, ou en tout cas pas selon vos attentes, plusieurs explications existent. Premièrement, il ne les connait pas (vos attentes). Deuxièmement, il a peut-être besoin de temps pour apprendre à se comporter de telle ou telle façon, avec la répétition. Enfin, concernant la situation avec l’adolescent, il est possible que sa colère ou sa frustration soit orientée vers quelqu’un d’autre. Pourquoi ne pas proposer un espace de parole ? : « si tu as besoin d’en parler, je suis disponible ». 

III. Parents toltèques : Ne faites pas de suppositions

Imaginez que votre enfant refuse soudainement de manger ses légumes préférés. Certains parents pourraient supposer que leur enfant devient « difficile » ou qu’il n’aime plus ces légumes. Peut-être qu’il a eu une mauvaise journée ou qu’il n’a pas faim tout simplement. Pourquoi ne pas lui demander ? Ou mieux encore, dire ce que vous observez :  » j’ai vu que tu n’as pas mangé tes légumes préférés, j’ai l’impression que quelque chose ne va pas ». En évitant de faire des suppositions, nous pouvons comprendre la véritable cause de son comportement et y répondre de manière appropriée (si besoin). 

Finalement, je trouve que le deuxième et le troisième accords sont assez liés. 

• « Mon bébé pleure ——> il m’en veut » : je suppose qu’il m’en veut
• « Mon bébé pleure ——> il ne m’aime pas » : enfin je le suppose… Votre enfant vous aime, vous fait confiance pour vous exprimer ce qu’il ressent.
• « Mon enfant se comporte ——> il veut se venger » : Peut-être s’agit-il simplement du comportement d’un enfant de son âge ? 
• « Mon ado claque la porte en rentrant ——> il est en colère contre moi » : je suppose qu’il est en colère contre moi. J’en reviens à ma proposition du paragraphe précédent. Proposez un espace de parole que votre ado sera libre d’accepter ou pas.

IV. Faites toujours de votre mieux

Beaucoup de parents que j’ai pu rencontrer disent qu’être parent ce n’est pas toujours facile. 

Certains jours, tout se passera bien. D’autres … vous pourriez vous sentir dépassé(e) par les événements voire totalement nul(e). Cela est très fréquent (mais pas vrai pour autant 😅). Il y a une notion qu’il me tient à cœur d’expliciter : votre mieux d’aujourd’hui peut tout à fait être différent de votre mieux de demain. Votre mieux de demain peut tout à fait être différent de votre mieux dans une semaine. Parfois votre mieux ce peut être « simplement » vous assurer que vos enfants soient propres, en sécurité et nourris. Parfois ce peut être : faire le ménage, les courses, accompagner la petite dernière à la danse… Votre mieux peut se mesurer différemment selon les jours et c’est OK !

Conclusion

La parentalité est un voyage incroyable et parfois difficile. En appliquant les Accords Toltèques dans notre façon d’être parents, nous pouvons transformer les défis en opportunités d’apprentissage et de croissance. Pour nos enfants, mais aussi pour nous-mêmes. Je parle de « parents toltèques » avec une pointe humour évidemment. Le but de mon article est de vous sensibiliser à ses accords et de vous proposer si vous le désirez un autre point de vue.

Ces principes nous aident à communiquer avec compassion, à ne pas prendre les choses personnellement, à éviter les suppositions qui peuvent parasiter notre communication. En les adoptant, nous pouvons aider nos enfants à se développer de manière plus saine et équilibrée mais aussi améliorer notre expérience de la parentalité. Car je suis convaincue qu’une partie de nous peut grandir avec notre enfant. J’encourage tous les parents à appliquer ces principes à leur vie quotidienne. 

Pour en savoir plus, je vous invite à lire les ouvrages suivants :